Shaykh ‘AbdelAzîz Alî S-Shaykh : le jeûne dans la Législation ne consiste pas seulement à délaisser la nourriture et la boisson.  Bien plus, il consiste aussi au jeûne du cœur de toute pensée mauvaise ; et au jeûne de l’ouïe d’écoute de tout discours fallacieux ; et au jeûne des yeux quant à porter le regard sur ce qu’Allâh a interdit.

Et pour Allâh, faire que tous les membres jeûnent. Le jeûne rétrécit le passage de satan dans le fils d’Adam, lui qui circule en lui comme le sang y circule : le jeûne ne lui laisse alors plus trop libre court. Et ainsi, les obéissances se multiplient et les désobéissances diminuent.

Le jeûne corrige la langue : il l’invite alors au bien, au Rappel et à la récitation du Qur’ân. Il l’éduque à la mansuétude et à la patience, à se détourner des ignorants et à ne pas être impétueux avec les insensés, les idiots et les insouciants. Et si une personne l’insulte ou l’offense alors qu’il dise « je suis en état de jeûne ».

Jâbir, qu’Allâh l’agréé, a dit : « Si tu jeûnes, que jeûnent également ton ouïe, ta vue, et ta langue des choses interdites. Ne nuit pas au voisin (ndT: au servant dans une autre version). Dote-toi, pendant ton jeûne, de sérénité et de gravité. Et ne rends pas ton jour de jeûne semblable à celui durant lequel tu ne jeûnes pas».

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