Règles et fondements

 

mercredi 10 juin 2009, par Ismaïl


BismiLLehi ar-Rahmâni ar-Rahîm


Il nous a été expliqué par l’éminent savant – SHeikh Sâlih al-Fawzân (qu’Allâh le préserve) - que l’innovation en soi, c’est tout ce qui n’a aucun fondement dans le Livre d’Allâh et la Sounnah de Son Messager (sallallahu ‘alayhi wa sallam).


Toute chose nouvelle parmi les adorations et les pensées et autre que cela - liées aux affaires de l’adoration, est condidérée comme une innovation. Toute absence de preuve tirée du Qor’ân et de la Sounnah dans les paroles, les actes et la croyance est considérée comme une chose nouvelle, et toute chose nouvelle dans la religion est une innovation, et toute innovation est un égarement


Les anciens pieux ne rendaient pas innovatrice toute personne. Ils n’appliquaient par le terme « innovation » à toute personne contredisant le Qor’ân et la Sounnah. Ils accusaient d’innovation toute personne qui pratiquait une innovation dans le but de se rapprocher d’Allâh par ce biais, et dans le domaine de l’adoration là où le Prophète (sallallahu ‘alayhi wa sallam) n’a rien légiféré.


Celui qui commet un acte de désobéissance ou un péché est appelé pêcheur. On ne doit pas considérer tout pêcheur comme innovateur, ou toute personne commettant une erreur comme innovatrice, car l’innovateur est celui qui innove une chose dans la religion sur quoi il n’y a aucun fondement, tel est l’innovateur. Quant au fait d’appliquer le terme « d’innovation » à toute personne commettant des erreurs ou contredisant les sources de manière générale, cela n’est pas authentique. Car il y a parfois la vérité avec celui-ci. Agir de la sorte n’est pas la voie des anciens pieux. [1]


Ibn Taymiyyah (rahimahullâh) a dit que lorsque sont réunis en une personne le bien et le mal, de la désobéissance et de l’obéissance [à Allâh], des péchés, des innovations et de la Sounnah, elle sera alors accompagnée et récompensée en conséquence du bien qu’elle porte, et elle sera éloignée et punie en conséquence du mal qu’elle porte. [2]


Ibn Taymiyyah dit encore que si un enseignant ou un professeur ordonne de se séparer d’une personne en particulier, ou de l’humilier, ou de l’abaisser, ou de s’en éloigner, il faut tout d’abord y réfléchir. Si elle a commis un péché reconnu comme tel dans la Législation, elle doit être punie en conséquence de son péché sans excès.

 

Et si elle n’a commis aucun péché, il n’est pas permis de lui appliquer un quelconque châtiment afin de faire plaisir au professeur ou à autre que lui. Il n’appartient pas, notamment au professeur, de diviser les gens et de faire ce qui suscite l’animosité et la haine entre eux. Ils doivent plutôt être à l’exemple de frères qui s’entraident dans la piété et les bonnes œuvres. [3]


Ainsi, la règle de base, comme l’a rappelé SHeikh Muhammad Ibn ‘Uthaymîn (rahimahullâh), est que l’application de l’apostasie à l’égard d’une personne, ou l’accusation de perversité, ou l’attestation d’intégrité, comme le fait de rendre licite ou illicite les choses, tout cela est soumis au fait d’en revenir à Allâh et à Son Messager (sallallahu ‘alayhi wa sallam). De la même manière, l’apostasie, la perversité, l’attestation d’intégrité à l’égard d’une personne, sont soumises au retour à Allâh et à Son Messager dans le jugement de ces affaires. [4]


Tel est le principe de base auquel nous devons tous – Si Allâh le veut – revenir…

Note


[1] Madjmu’at Rassâ-îl Da’awiyyah wa Manhajiyyah du SHeikh Sâlih al-Fawzân, p.141-142


[2] Madjmu’ al-Fatâwa de Ibn Taymiyyah, 4/164


[3] Madjmu’ al-Fatâwa de Ibn Taymiyyah, 4/119


[4] Kitâb « Mou’djam at-Ta’rîfât wal-Dhawâbit wal-Taqssîmât wal-Fawâ-îd » de Ibn ‘Uthaymîn, p.274-275

Source :

http://www.manhajulhaqq.com
Tag(s) : #Innovations
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