SHeikh al-Islâm Ibn Taymiyyah (rahimahullâh)

 

Dimanche 27 juin 2010, par Ismaïl

 

BismiLLehi ar-Rahmâni ar-Rahîm


 

Le dogme des gens de la Sounnah veut qu’il ne faille juger les gens de la Qiblah mécréants pour leurs péchés ou pour une interprétation (fausse des textes). Mieux, quand une personne a accompli à la fois de bons et de mauvais actes, son sort sera déterminé par Allâh [1].

 

Il n’appartient à personne de juger un musulman mécréant, même si ce dernier a commis des erreurs. Car il faut d’abord lui démontrer la preuve qu’il a tort et lui expliquer ce qui est juste.

 

Le doute ne fait pas perdre le statut de musulman à celui qui l’a acquis avec conviction, car on ne perd ce statut que sur la base d’une preuve (établie) et après avoir écarté toute ambiguïté. [2]

 

Foudheil Ibn ‘Iyâdh a dit sur la Parole d’Allâh – Ta’âla :

« Celui qui a créé la mort et la vie afin de vous éprouver (et de savoir) qui de vous est le meilleur en œuvre »

 [3]

 

Il dit : « C’est la sincérité et l’acte juste. » On lui demanda : « Mais qu’est-ce que la sincérité et l’acte juste ? » Il répondit : « Si l’acte est sincère mais qu’il n’est pas juste, il n’est pas accepté, et si l’acte est juste mais qu’il n’est pas sincère, il n’est pas accepté. Cela jusqu’à temps qu’il soit sincère et juste. L’acte sincère est quand il n’est fait que pour Allâh, et l’acte juste est quand il est conforme à la Sounnah. »

 

Sur cette base, les gens de la Sounnah ne rendent pas mécréants ceux qui divergent d’eux, alors que ceux qui divergent les rendent mécréants pour cela.

 

La mécréance est un jugement légiféré, et il n’est pas accordé aux gens d’appliquer ce jugement de manière identique sur la personne, à l’exemple de celui qui ment sur toi, ou commet la fornication avec une personne de ta famille. Il ne t’est pas accordé que tu lui fasses la même chose en mentant sur lui, ou en commettant la fornication avec une personne de sa famille.

 

Car certes, le mensonge et la fornication sont illicites et cela n’en revient qu’à Allâh.

 

De même, le fait de rendre mécréant (Takfîr) est un droit n’appartenant qu’Allâh, et aucun ne peut rendre mécréant (une personne) si ce n’est celles qu’Allâh et Son Messager ont rendu mécréantes. Pareillement, affirmer qu’une personne précise est mécréante et permettre en conséquence qu’elle puisse être mise à mort nécessite préalablement que lui parvienne la preuve prophétique telle que si quelqu’un la refuse, il devient de ce fait mécréant. Dans le cas contraire, celui qui ignore quelque chose de la religion ne devient pas pour cela mécréant pour autant. [4]

 

Il est donc obligatoire de prendre garde au fait de rendre mécréants des musulmans pour leurs péchés commis ou erreurs. Car certes cela a été la première innovation apparue en Islâm, qui était de rendre mécréants les musulmans, et de rendre licites leur sang et leurs biens. [5]

 

Notes

[1] Madjmu’ al-Fatâwa de Ibn Taymiyyah, 27/478

 

[2] Madjmu’ al-Fatâwa de Ibn Taymiyyah, 12/466

 

[3] Coran, 67/2

 

[4] Al-Istighâthah fî radd ‘ala al-Bakrî de Ibn Taymiyyah, p.252

 

[5] Madjmu’ al-Fatâwa de Ibn Taymiyyah, 13/31

 

 

Source :

 

http://www.manhajulhaqq.com

 

 

 

Tag(s) : #Croyance
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