SHeikh Muhammad Ibn Sâlih al-’Uthaymîn

 

- Le mercredi 11 février 2004, par Ismail Ibn Hâdî

Bismillehi ar-Rahmâni ar-Rahîm

 


Question
 :


Quelques personnes ne prient pas avec le groupe [al-Djamâ’ah], est-il permis pour nous de nous éloigner d’eux [Hajrahoûm] ?



Réponse
 :



Si parmi eux, il y en a qui ne prient pas avec la Djamâ’ah [le groupe] , il n’y a pas de doute qu’ils ont délaissé une obligation parmi les obligations démontrées dans le Livre d’Allâh [Kitâb Allâh], et la Sounnah de Son Envoyé (sallallahu ’alayhi wa sallam). Certes Allâh a rendu obligatoire le groupe [al-Djamâ’ah] dans des contextes de peur [d’insécurité], quand Il -Ta’âla- dit :

 

« Et lorsque tu [Muhammad] te trouves parmi eux, et que tu les diriges dans la Salâ, qu’un groupe d’entre eux se mette debout en ta compagnie, en gardant leurs armes.



 Puis lorsqu’ils ont terminé la prosternation qu’ils passent derrière vous et que vienne l’autre groupe, ceux qui n’ont pas encore célébré la Salâ. A ceux-ci alors d’accomplir la Salâ avec toi, prenant leurs précautions et leurs armes.



Les mécréants aimeraient vous voir négliger vos armes et vos bagages, afin de tomber sur vous en une seule masse. »

 [1]


 

Et quand l’obligation pour le groupe [al-Djamâ’ah] se fait dans des contextes de peur [d’insécurité], à plus forte raison celle-là se fait en tout contexte.



 Et puis des ahâdîth [des traditions du Prophète] ordonnent clairement l’obligation de la Djamâ’ah [groupe] et quiconque délaisse le groupe commet un péché. Plus encore, certains Savants ont dit : « Celui qui délaisse la prière en groupe sans raison valable, sa prière [faite en dehors du groupe] est nulle [Bâtil]. » Et l’un d’entre eux provient d’un avis de l’Imâm Ahmad (rahimahullâh) - Et SHeikh al-Islâm Ibn Taymiyyah (rahimahullâh) a opté pour cet avis.



Et pour ceux qui ont délaissé la Djamâ’ah [le groupe], il est obligatoire pour l’ensemble de leurs frères musulmans, et notamment les plus proches, de leur donner le conseil sincère [an-Nassîha], et qu’ils leur fassent craindre Allâh - ’Azza wa Djal.



Et il n’est pas permis de s’éloigner d’eux pour cette désobéissance [Ma’sîyah] sauf dans le cas ou le fait de s’éloigner d’eux soit une cause qui permette qu’ils reviennent dans le droit chemin, et qu’ils s’acquittent de cette obligation. Ceci dit, il est permis de s’éloigner [d’eux] après les avoir conseillés lorsqu’ils persistent dans cette désobéissance [Ma’sîyah]. [2]




Question
 :



Est-il possible de témoigner d’un homme qu’il est croyant quant-il assiste régulièrement aux prières à la mosquée, comme il est dit dans le hadîth ?.



Réponse
 :


Oui, il n’y a aucun doute que celui qui assiste aux prières à la mosquée, sa présence est une preuve de sa foi, parce que la seule chose qui le fait quitter sa maison, tout en étant responsable, et qui le fait marcher vers la mosquée est bien sa foi en Allâh -’Azza wa Djal.



Quant aux dires de celui qui pose la question : « Comme il est dit dans le hadîth » cela fait référence à ce qui aurait été rapporté du Prophète (sallallahu ’alayhi wa sallam) : « Quand vous voyez un homme venir régulièrement à la mosquée, témoignez pour lui qu’il a la foi. » Ceci dit, ce hadîth est faible [dha’îf] et il n’a pas été authentifié comme provenant du Prophète (sallallahu ’alayhi wa sallam). [3]


Question
 :



Quel est l’avis sur la prière de celui qui s’est placé à la droite de l’imâm faute de place dans le rang des prieurs ?



Réponse
 :



La Sounnah veut que l’imâm se place devant les prieurs si le nombre de ceux-ci est de deux ou plus, et personne ne doit s’installer à droite de l’imâm sauf en cas de nécessité absolue. Si, par exemple, la mosquée est tellement pleine qu’on ne trouve de la place qu’à côté de l’imâm, il n’y a pas de mal [à se mettre à sa droite]. S’ils sont deux à être obligés à se placer à côté de l’imâm, que l’un soit à sa gauche et l’autre à sa droite. Il ne faut pas qu’ils se placent tous les deux à sa droite.


Au début, la législation stipulait que quand trois personnes prient ensemble, l’imâm se place au milieu des autres. Plus tard, cette disposition fut abrogée par une autre qui place les deux personnes derrière l’imâm.


Quant à la croyance populaire qui veut que les deux hommes se placent nécessairement à la droite de l’imâm, elle n’est basée sur aucun fondement. Il est vrai que s’il n’y a qu’un seul homme avec l’imâm, il doit se placer à sa droite [...] [4]


Question
 :


Un homme a prié la prière de l’aube [Fajr] en groupe [Djamâ’ah]. Puis un autre homme est arrivé après la prière du « Fajr » ou après la prière du « ’Asr » et demanda au premier de reprendre la prière à ses côtés à titre surérogatoire [Nâfilah] pour lui, afin que l’homme [le retardataire] obtienne la récompense d’une prière en groupe. Quel est l’avis sur cela ?



Réponse
 :



Il n’y a aucun mal à ce qu’un homme arrive après la fin de la prière de l’aube [Fajr] ou celle du « ’Asr », et qu’un autre lui fasse don d’une aumône en l’accompagnant dans la prière à titre surérogatoire [Nâfilah]. La règle en la matière est que toute prière liée à une cause spéciale peut être effectuée pendant le temps d’interdiction de la prière.



C’est le cas des Raka’a de salutation de la mosquée [Tahyat al-Masdjid], de la prosternation de récitation et de la prière de consultation pour une affaire qui risque de passer avant la fin du temps d’interdiction de la prière.



 Il en est de même de cette prière faite à titre d’aumône au profit de celui qui arrive après la prière du « ’Asr » ou celle de l’aube [Fajr] ou autres [circonstance] similaires. [5]



Question
 :


Est-ce qu’il y a une détermination dans la distance entre la maison d’une personne et la mosquée ?


Réponse
 :


Il n’y a aucune détermination « Char’î » [Dans la Jurisprudence] quant à la distance, cela est plutôt défini par la coutume [’Urf] et la distance à laquelle les « Adhân » [appels à la prière] peuvent être entendus sans haut-parleurs. [6]


Question
 :



Est-ce qu’il est obligatoire de suivre [ou de concorder avec] l’Imâm lorsqu’il dit « Âmîn » ?



Réponse
 :



Oui. Le fait de dire « Âmîn » est une Sounnah. C’est une Sounnah avérée selon les dires du Prophète : « Lorsque l’Imâm prononce le Ta’mîne [le fait de dire Âmîn] prononcez-le vous aussi. » [7] Et le Ta’mîne de l’Imâm et celui de ceux qui le suivent doit être fait en même temps. Certes le Prophète (sallallahu ’alayhi wa sallam) a dit : « Et lorsque l’Imâm dit : ...Ghayri al-maghdhûbî ’alayhim wala-Dhâlîn...dites - Âmîn. » [8] [9]



Notes


[1] Sourate 4/102


[2] Madjmu’ Fatâwa de Ibn ’Uthaymîn, vol-15 p.21-22


[3] Madjmu’ Fatâwa de Ibn ’Uthaymîn, vol-1 p.55-56


[4] Kitâb Liqâ-at ul-Bâb il-Maftoûh - SHeikh Ibn ’Uthaymîn, vol-3 p.182

[5] Kitâb Liqâ-at ul-Bâb il-Maftoûh - SHeikh Ibn ’Uthaymîn, vol-3 p.248

[6] Kitâb Liqâ-at ul-Bâb il-Maftoûh - SHeikh Ibn ’Uthaymîn, vol-1 p.545


[7] Rapporté par al-Bukhârî


[8] Rapporté par al-Bukhârî


[9] Kitâb Liqâ-at ul-Bâb il-Maftoûh - SHeikh Ibn ’Uthaymîn, vol-1 p.162




Source :



http://manhajulhaqq.com
 

Tag(s) : #Prière
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