Cheikh Mohamed Ali Ferkous ( Qu' Allah le préserve )
La question :
Il est nécessairement connu dans notre religion que le prix du sang du fœtus est égal à une Ghourra (i.e. un esclave ou une esclave) et il est fixé par les ulémas au dixième du prix du sang de la femme libre.
Si la femme se fait avorter, devra-t-elle payer le prix du sang ? [Si oui] pour qui ? Et est-ce que le jugement est le même, que l’avortement soit fait intentionnellement ou accidentellement ?
Ayez l’obligeance de nous répondre qu’Allah vous bénisse, car c’est un malheur qui ne cesse de prendre de l’envergure. Que la paix, la miséricorde et la bénédiction d’Allah soient sur vous.
La réponse :
Louange à Allah, Maître des Mondes; et paix et salut sur celui qu'Allah عزّ وجلّ a envoyé en miséricorde pour le monde entier, ainsi que sur sa Famille, ses Compagnons et ses Frères jusqu'au Jour de la Résurrection.
Ceci dit :
Selon la plus valable des opinions des ulémas, si la femme se fait avorter volontairement, sans qu’elle soit dans un cas de nécessité considérable et consentie par la Charia, et sans la permission de son mari, elle en supportera le péché et elle devra payer le prix du sang du fœtus et faire une expiation[1].
Par conséquent, elle n’aura pas droit à l’héritage de son fœtus. En outre, le prix du sang doit être remis au tuteur, qui est le mari en l’occurrence, sauf si celui-là s’en désiste.
Le savoir parfait appartient à Allah عزّ وجلّ, et notre dernière invocation est qu'Allah, Seigneur des Mondes, soit Loué et que paix et salut soient sur notre Prophète Mohammed صلّى الله عليه وآله وسلّم, ainsi que sur sa Famille, ses Compagnons et ses Frères jusqu'au Jour de la Résurrection.
Alger, le 12 Radjab 1420 H
Correspondant au 27 octobre 1999 G
[1] L'expiation, dans ce cas, consiste à jeûner deux mois consécutifs. Note du traducteur.
Source :