Jugements et fondements

 

 

Vendredi 15 octobre 2010, par Ismaïl

 

 

 


BismiLLehi ar-Rahmâni ar-Rahîm

 

 

 

 

1) - L’importance de cette sourate et sa place :

 

 

Cette sourate prend une place très importante dans le Qor’ân, elle est la sourate la plus importante du Qor’ân au même titre que le verset le plus important qui est « Ayat al-Koursî » (Verset du Trône).

 

 

 

C’est la raison pour laquelle elle se place au début du Qor’ân. D’où le fait encore qu’elle se nomme « Fâtihat al-Kitâb » (L’ouverture du Livre). Ceci prouve son importance et son rang, car elle n’a été placée au début du Qor’ân qu’en raison de son importance.

 

 

 

2) - Quel est le statut de la récitation de la « Fâtiha » dans la prière :

 

 

 

 

Parmi l’importance de cette sourate, il y a le fait qu’Allâh – Ta’âla - a rendu obligatoire sa récitation à Ses serviteurs dans toutes les unités de prière. La majorité des gens de science sont d’avis qu’il est obligatoire de la réciter pendant la prière et que toute personne qui ne la récite pas pendant sa prière verra cette dernière nulle, conformément à la parole du Prophète (sallallahu ‘alayhi Wa sallam) : « La prière de celui qui ne récite pas la Fâtiha n’est pas valable ». Ceci concerne celui qui est capable de la réciter.

 

 

Quant à celui qui n’en est pas capable, en raison de son incapacité à la mémoriser, il récite ce qu’il connaît comme versets du Qor’ân à l’exception de la « Fâtiha », et s’il n’en connaît rien, il prononce alors des formules de rappel telles que :

 

 

« Soubhânallâh - al hamdoulilleh - La Ilaha illa Allâh - Allahu Akbar - La hawla wa la Qouwata illa billeh » comme cela a été rapporté par le Prophète (sallallahu ’‘layhi Wa sallam) lorsqu’il dit :

 

 

« Quand tu es sur le point de prier, dis « ALLâhu Akbar » si tu connais des versets du Qor’ân, récite les, sinon prononce les formules suivantes « Al-HamdouLLiLLeh, Allâhu Akbar et La Ilaha illa Allâh puis incline-toi ».

 

 

Et la majorité des savants sont unanimes quant à l’obligation de réciter cette sourate tant pour l’imâm que celui qui prie seul, et ont divergé en trois points en ce qui concerne la récitation de la « Fâtiha » pour celui qui est dirigé par un imâm.

 

 

 

Le premier avis :


 

Il est obligatoire de la réciter pour tous ceux qui prient, tant pour l’imâm que pour celui qui prie derrière lui, comme celui qui prie seul. Conformément au hadîth du Prophète (sallallahu ‘alayhi Wa sallam) : « La prière de celui qui ne récite pas la Fâtiha n’est pas valable ».

 

 

Ce hadîth est d’ordre général et concerne tous ceux qui prient. « Il se peut que vous récitiez derrière votre imâm ? ». Ils répondirent : « Oui, Ô Messager d’Allâh ! ».

 

 

Il dit alors (sallallahu ‘alayhi Wa sallam) : « Ne récitez que la Fâtiha, car celui qui ne la récite pas verra sa prière nulle ».

 

 

Et ceci est le dogme de l’imâm Ach-Châfi’î et d’un ensemble de spécialistes du hadîth comme l’imâm Bukhârî et d’autres. Ils soutiennent que la récitation de la Fâtiha est obligatoire tant pour l’imâm que pour celui qui prie derrière lui, comme celui qui prie seul.

 

 

 

Le deuxième avis :

 

 

 

Il est obligatoire de la réciter pour celui qui prie derrière l’imâm, car la lecture de ce dernier remplace celle de celui qui prie derrière lui. Le Prophète (sallallahu ‘alayhi Wa sallam) a dit :

 

 

 

« Quand on prie derrière un imâm, la récitation de ce dernier remplace celle de celui qui prie derrière lui ». Cependant la chaîne de transmission de ce hadîth est discutable. Ils se sont appuyés sur la parole d’Allâh – Ta’âla:

 

 

« Et quand on récite le Coran, prêtez-lui l’oreille attentivement et observez le silence, afin que vous obteniez la miséricorde (d’Allâh) » [1]

 

 

Ils disent, concernant l’explication de ce verset : Certes, Allâh – Djalla wa ‘Ala - a ordonné d’écouter attentivement et d’observer le silence pendant la lecture du Qor’ân. Ce verset est descendu au sujet de l’écoute pendant la prière. Ce qui veut dire que si l’imâm récite le Qor’ân, il est obligatoire pour celui qui prie derrière lui d’observer le silence et d’écouter attentivement. Ce verset prouve que celui qui prie derrière l’imâm n’a pas à réciter, car l’imâm récite pour lui-même et pour ceux qui le suivent. Ceci est le dogme de Abû Hanîfa et de Ahmad.

 

 

 

Le troisième avis (et le dernier) :


 

 

Qui est l’avis de l’imâm Mâlik, ainsi que ce que SHeikh al-Islâm Ibn Taymiyyah et d’un groupe de savants ont adopté. Qui disent que la récitation de la Fâtiha est obligatoire pendant les prières à voix basse, celles où l’imâm ne récite pas à voix haute comme le Dhohr et le ‘Asr, et affirment que cette récitation n’est pas nécessaire lors des prières à voix haute, car celle de l’imâm suffit.

 

 

 

En ce sens que ceux qui prient derrière lui doivent observer le silence et écouter attentivement sa récitation. Ils argumentent que toutes les preuves concordent en ce sens, et que ces dernières qui rendent la récitation de la Fâtiha obligatoire concernent les prières à voix basse et les autres preuves, celles à voix haute. Et cet avis est le plus juste – Incha-Allâh [2].

 

 

Ainsi, en résumé, il y a trois avis (comme rappelé par SHeikh ‘Abdullâh al-Bassâm). Le premier qui est le plus connu qui dit qu’il n’est pas obligatoire de réciter derrière l’imâm, qu’il récite à voix basse ou à voix haute. Le deuxième mentionne qu’il faut réciter la « Fâtiha » derrière l’imâm, qu’il récite à voix basse ou à voix haute.

 

 

 

Et celui qui est le plus authentique des avis est qu’il faut réciter (la Fâtiha) quand l’imâm récite à voix basse, mais pas quand il récite à voix haute. Et celui-ci est l’avis adopté par l’imâm Mâlik, et celui qu’a choisi Ibn Taymiyyah [3].

 

 

 


Notes

 

 

 

[1] Coran, 7/204

 

 

 

[2] Douroûss min al-Qor’ân il-Karîm de SHeikh Sâlih al-Fawzân, p. 36-39

 

 

[3] Hâchiyah ’ala ‘Oumdat al-Fiqh de SHeikh ‘Abdullâh al-Bassâm, p.33

 

 

 

 

 

Source :

 

 

 

 

http://www.manhajulhaqq.com

 

 

 

 

Tag(s) : #Prière
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