Au nom d’Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux.
Le consensus des savants
L'imam Ibn Salah (mort en 643) a dit: « En ce qui concerne cette écoute et le fait de la rendre permise, il faut savoir que le tambour, les instruments et la chanson si ils sont rassemblés alors écouter ceci est interdit pour les imams des écoles et autres parmi les savants des musulmans. Il n'est confirmé de personne dont on prend l'avis en ce qui concerne le consensus ou la divergence qu'il aurait permis cette écoute ».
(Ighathatoul Lahfan de Ibn Qayim 1/228)
Cheikh Albani a dit: « Les quatres écoles juridiques sont en consensus sur l'interdiction de l'ensemble des instruments de musique ».
(Silsila Sahiha vol 1 p 192)
L'école Hanafite
Abou Tayeb Al Tabari a dit: « Abou Hanifa détestait la musique et comptait le fait d'écouter de la musique parmi les péchés ».
(Al Mountaqa Al Nafis Min Talbis Iblis de Ibn Al Jawzi p 300)
L'école Malikite
D'après Ishaq Ibn 'Issa, j'ai questionné l'imam Malik Ibn Anas concernant ce que permettait les gens de Médine concernant la musique, il a répondu: « Pour nous ce
sont les pervers qui font cela ».
(Al Amr Bil Ma'rouf Wa Nahi 'Anil Mounkar de l'imam Abou Bakr Al Khalal n°169)
L'école Chafi'ite
Ibn Jawzi a dit: « L'imam chafi'i a mentionné dans son livre 'Adab Al Qada' que lorsqu'un homme persiste à écouter de la musique alors son témoingnage n'est plus
accepté et il n'est alors plus une personne de droiture ».
(Al Mountaqa Al Nafis Min Talbis Iblis de Ibn Al Jawzi p 302, voir également Al Oum de l'imam Chafi'i vol 7 p
518)
L'école Hanbalite
Abdallah, le fils de l'imam Ahmed Ibn Hanbal, a dit: j'ai interrogé mon père concernant la musique, il a dit: « La musique fait pousser l'hypocrisie dans le coeur,
cela ne me plait pas ».
(Al Amr Bil Ma'rouf Wa Nahi 'Anil Mounkar de l'imam Abou Bakr Al Khalal n°168)
Les exceptions
Ils existent des exceptions à ce qui a été mentionné auparavant:
Lors des mariages
Il est permis et recommandé aux petites filles d'utiliser un tambour et de chanter lors des mariages à conditions que les paroles pronocées ne contiennent aucun
interdit religieux.
D'après Yahya Ibn Salim, j'ai dit à Mohamed Ibn Hatib (qu'Allah l'agrée): Je me suis marié avec deux femmes et pour aucune des deux il n'y avait de son, c'est à
dire de tambour. Alors Mohamed Ibn Hatib (qu'Allah l'agrée) a dit: Le Prophète (que la prière d'Allah et son salut soient sur lui) a dit: « La différence entre le halal et le haram est le son du
tambour ».
(Rapporté par Nasai et Tirmidhi et authentifié par Cheikh Albani dans Adab Zifaf p 183)
D'après 'Amir Ibn Sa'd Al Bajali, je suis rentré chez Qourtha ibn Ka'b (qu'Allah l'agrée) et Abou Mas'oud (qu'Allah l'agrée) et il cita un troisième et il y avait
des petites filles qui tapaient sur le tambour et chantaient. J'ai dit: Vous acceptez cela alors que vous êtes des compagnons du Messager d'Allah (que la prière d'Allah et son salut soient sur
lui)? Ils ont dit: « Certes il nous a été permis cela lors des mariages et de pleurer sur le mort sans se lamenter ».
(Rapporté par Al Bayhaqi et authentifié par Cheikh Albani dans Adab Zifaf p 182)
قلت : تقرون على هذا و أنتم أصحاب محمد صلى الله عليه و سلم؟
قالوا: إنه قد رخص لنا في العرسات و البكاء على الميت في غير نياحة
D'après Aicha (qu'Allah l'agrée), le Prophète (que la prière d'Allah et son salut soient sur lui) a entendu des gens chanter dans un mariage et ils disaient: 'Il
lui fut offert des béliers / Tranquilles dans leurs terrains / Et ton mari est parmi nous / Et il sait ce qui se passera demain'.
Alors le Prophète (que la prière d'Allah et son salut soient sur lui) a dit: « Il n'y a que Allah qui sait ce qui se passera demain ».
(Rapporté par Tabarani et authentifié par Cheikh Albani dans Adab Zifaf p 181)
D'après Aicha (qu'Allah l'agrée), j'ai conduit une jeune mariée chez son mari un homme parmi les médinois alors le Prophète (que la prière d'Allah et son salut
soient sur lui) a dit: « Avez vous envoyé avec elle une petite fille qui tape sur le tambour et qui chante? »
J'ai dit: Que dit-elle?
Le Prophète (que la prière d'Allah et son salut soient sur lui) a dit: « Elle dit: Nous sommes venus chez vous / nous sommes venues chez vous / vous nous avez salué
nous vous saluons / si il n'y avait pas l'or rouge / vous n'aurez pas pris place dans vos désertes / et si il n'y avait pas le froment brun vos joues n'auraient pas grossies ».
(Rapporté par Tabarani et authentifié par cheikh Albani dans Irwa Al Ghalil n°1995)
D'après Roubay'i' Bint Mou'awidh (qu'Allah l'agrée), le Prophète (que la prière d'Allah et son salut soient sur lui) est venu lors de mon mariage et il s'est assis
sur mon lit.
Des petites filles à nous ont tapé sur le tambour et ont chanté les mérites de nos parents qui sont mort le jour de Badr lorsque l'une d'elle a dit: 'Et il y a parmi nous un Prophète qui sait ce qui se passera demain'.
Le Prophète (que la prière d'Allah et son salut soient sur lui) a dit alors: « Cesse de dire cela et dis ce que tu disais précédemment ».
(Rapporté par Boukhari dans son Sahih n°5147)
Lors des jours de 'Id
Il est permis aux petites filles de taper sur un tambour et de chanter des chants dans lesquels il n'y a pas d'interdits religieux durant les jours de
'Id
D'après Aicha (qu'Allah l'agrée), Abou Bakr (qu'Allah l'agrée) est rentré alors qu'il y avait auprès de moi deux petites filles des médinois qui chantaient sur ce
qui c'est passé pour les ansars le jour de Bou'ath (*). Elles n'étaient pas des chanteuses.
Abou Bakr (qu'Allah l'agrée) a dit: Les instruments du diable dans la maison du Messager d'Allah (que la prière d'Allah et son salut soient sur lui)? Et cela le
jour du 'Id !
Le Prophète (que la prière d'Allah et son salut soient sur lui) a dit: « Oh Abou Bakr! Certes chaque peuple a un 'Id et ceci est notre 'Id ».
(Rapporté par Boukhari dans son Sahih n°952 et Mouslim dans son Sahih n°892)
(*) c'est une bataille qui a eu lieu entre les deux tribus de Médine avant l'islam
L'imam Ibn Rajab Al Hanbali (mort en 795) a dit dans Fath Al Bari Charh Sahih Al Boukhari 6/77:
« Il y a dans ce hadith la permission pour les jeunes filles de s'amuser, de chanter les chants des arabes le jour du 'Id même si cela est entendu par les femmes et
les hommes, même si il y a avec cela du tambour ».
Source :
http://www.hadithdujour.com/