Ibn al-Qayyîm al-Djawziyyah (rahimahullâh)

 

dimanche 31 juillet 2011, par Ismail


BismiLLehi ar-Rahmâni ar-Rahîm

 

 

Ô toi qui vends ton âme à vil prix !

 

Si tu récupérais ton âme avant qu’il ne soit trop tard, tu ne serais pas perdant

 

Ô toi qui troque une vie sereine sans aucun danger

 

Pour une vie éphémère remplie de douleur

 

Tu as été gravement trompé et le Jour Dernier

 

C’est la guerre qui te sera déclarée.

 

Toi qui t’abreuves à une source d’eau trouble pensant qu’elle est claire

 

La source d’eau claire est pourtant devant toi, toute la vérité !

 

L’ouvrier (dévoué) qui travaille dans la nuit noire

 

S’expose à ramasser des objets qui le mettent en danger de mort

 

Tu espères guérir en regardant l’objet de ton désir qui est la cause même, de ta maladie

 

Or as-tu vu une guérison venant de ce qui est mortel ?

 

Toi qui épuises ton âme en cherchant les plus vils plaisirs

 

Et en cherchant à contempler la beauté physique par des regards discrets

 

Toi qui as cédé ton âme pour ce genre de pratiques par sottise

 

Si tu connaissais la valeur de ton âme, tu ne l’aurais pas cédée ainsi

 

L’amour actif et la frivolité ont pris de l’âge alors qu’ils étaient pleins de vigueur Et tu passes ton temps dans le jeu et l’amusement

 

Le soleil de ta vie est à son crépuscule

 

Mais la lueur de l’horizon oriental n’a pas disparu

 

Celui qui a redoublé d’efforts a récolté l’amour de son Bien-Aimé

 

Jusqu’à quand prendras-tu encore du retard alors que ce bas monde s’éloigne de toi

 

Et que les messagers de ton Seigneur frappent à ta porte ?

 

Il n’y a en toi ni reconnaissance ni désir pour l’Etre Aimé

 

Alors que les caravanes se sont ébranlées pour se diriger vers Lui

 

Pose donc ta joue contre le sol et aie le même discours

 

Que cet homme épris d’amour depuis toujours :

 

« La demeure imaginaire de Mayyah que se figure Ghaylân, ne m’est pas plus désirable que ta demeure inhabitée »


Des demeures qu’il désirait et aimait

 

Du temps où l’objet de son amour se trouvait à une distance d’une dune

 

« Et toutes les autres joues, même si des larmes de sang devaient y couler, ne me sont pas plus désirable que tes joues, même recouvertes de poussières »


Toutes les fois que ces demeures apparaissent à ses yeux

 

Il s’y rend précipitamment comme l’eau se déverse du récipient

 

L’amour lui a rappelé les promesses faites par le passé

 

Et si le cœur de l’homme heureux était appelé, il ne répondrait pas

 

Nombreuses sont les régions auxquelles l’on peut s’habituer

 

Mais lui n’a aucun autre désir que l’habiter dans la région de son Bien-Aimé

 

Il n’y a aucun ami chaleureux dans les tentes à qui tu puisses

 

Te confier concernant ton amour, quitte donc les lieux !

 

Chemine de nuit en ayant pour guide

 

Le parfum du Bien-Aimé et non l’encens ou le bois mort

 

Considère tout lâche et incapable comme ton ennemi

 

Et combats ton âme afin qu’elle ne te mène pas à la perdition

 

Prends pour ton âme une lumière qui éclairera ta route

 

Le jour où les créatures se partageront les lumières en fonction de leur rang

 

Si ma patience engendrera Ta miséricorde à mon égard, j’accepte alors de vivre dans une situation difficile et je suis prêt à supporter la maladie

 

Je Te donne mon âme et je ne demande rien en échange

 

Si ne n’est Ta satisfaction dont j’ai ô combien besoin

 

De jour, je soupire de désir

 

Et la nuit, la passion m’appelle et je lui réponds

 

Si l’amour passionnel est inévitable

 

Quelle bêtise d’aimer ce qui n’est pas beau !

 

Si je cherchais à profiter d’une vie éphémère

 

Je me contenterai d’une partie de la vie que je mène

 

Mais je cherche à atteindre le royaume éternel

 

Et quel malheur si je ne parviens pas à l’atteindre ! [1]

 

Notes

 

[1] Al-Fawâ-îd de Ibn al-Qayyîm - contrôlé par Bakr Abdullâh Abû Zaîd, p.107-113

 

 

Source :

 

 

http://www.manhajulhaqq.com

 

Tag(s) : #Manhadj
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