Les sentiments et la raison ne doivent pas passer avant la religion !

Ils ne contredisent pas les Textes par leur raison, leurs passions,

leurs sentiments ou les propos d’hommes comme eux


Ceci en raison de la Parole d’Allah : « Appelle donc (les gens) à cette religion, maintiens-toi dans la droiture comme il t’a été commandé, ne suis pas leurs passions; et dis : Je crois en tout ce qu’Allah a révélé comme Livre » (As-Shûrâ, v.15)

« Il n’appartient pas à un croyant ou à une croyante, après qu’Allah et Son Messager ont décidé d’une chose, d’avoir encore le choix dans leur façon d’agir. Et quiconque désobéit à Allah et à Son messager, s’est clairement égaré. » (Al-Ahzâb, v.36)

« Non ! Par ton Seigneur ! Ils ne croiront pas tant qu’ils ne t’auront pas pris comme juge de leurs désaccords et qu’ils n’éprouvent aucune gêne pour ce que tu auras décidé, et qu’ils s’y soumettent complètement. » (An-Nisâ’, v.65)

« Et lorsqu’on leur dit : « Venez à ce qu’Allah a révélé et au Messager », tu vois les hypocrites s’écarter loin de toi. » (An-Nisâ’, v.61)

‘Abd Allah Ibn ‘Amr rapporte qu’il a entendu le Messager d’Allah (salallahu ‘alayhi wasalam) dire : « Allah n’arrachera pas la science après vous l’avoir accordée, mais Il la leur retirera en faisant disparaître les savants avec leur science. Ne resteront alors que des ignorants qui seront interrogés et répondront selon leur avis, et ainsi égareront les gens et s’égareront. » [Al-Bukhârî (2877) et Muslim (2673/14)]

On attribue également ces propos à ‘Alî : « Si la science suivait la raison, l’essuyage sur le dessous des chaussures aurait été prioritaire sur le dessus. » [Sahîh Sunan Abû Dâwud (147)]

Abû Hurayrah rapporte : « Deux femmes de Hudhayl se sont battues, et l’un d’elles jeta une pierre sur l’autre, la tuant ainsi que l’enfant qu’elle portait. Ils portèrent l’affaire devant le Messager d’Allah (salallahu ‘alayhi wasalam) qui jugea que le prix du sang pour son fœtus était un servant blanc ou servante blanche. [La femme mourut elle aussi] et il confia l’acquittement du pris du sang à ses enfants et sa famille. Hamal Ibn An-Nâbighah Al-Hudhalî dit (en prose) :

« Ô Messager d’Allah ! Comment serais-je contraint à m’en acquitter pour celui qui n’a ni bu ni mangé ni parlé et n’a même pas crié ? On ne fait aucun cas de cela ! » Le Messager d’Allah (salallahu ‘alayhi wasalam) dit : « C’est un frère des devins » en raison de la prose qu’il avait composée. » [Al-Bukhârî (5426) et Muslim (1681/36)]

Ibn Al-Qayyim a dit : « Ceux qui s’opposent à la Révélation par leurs avis sont de cinq groupes :

1 – Un groupe qui s’y est opposé avec leur raison dans les informations et ont donné priorité à la raison en disant aux adeptes de la Révélation : « À nous la raison et à vous les Textes ! »

2 – Un groupe qui s’y est opposé avec leurs avis et analogies et ont dit aux adeptes du hadith : « À vous le hadith, et à nous les avis et les analogies ! »

3 – Un groupe qui s’y est opposé avec leurs réalités et sentiments, et ont dit : « À vous la Législation et à nous la réalité ! »

4 – Un groupe qui s’y est opposé par leur politique et leur administration et ont dit : « Vous êtes les adeptes de la Législation, et nous sommes les adeptes de la politique. »

5 – Un groupe qui s’y est opposé par des interprétations cachées et ont dit : « Vous êtes les adeptes des apparences, et nous les adeptes de choses cachées ! »

Et aucun de ces groupes n’a de règle pour ce qu’il avance, ils ne font que suivre leurs passions, comme Allah dit : « Mais s’ils ne te répondent pas, sache alors que c’est seulement leurs passions qu’ils suivent. » (Al-Qasas, v.50)

Donc on ne peut suivre que les passions ou la Révélation, comme Allah dit : « Et il ne prononce rien sous l’effet des passions, ce n’est qu’une révélation qui lui est faite » (An-Najm, v.3-4)

Ainsi, Il a fait de la parole deux types : un parole prononcée conformément à la Révélation, et un parole prononcée sous l’effet des passions. Puis, si on réfute chacun de ces groupes, il revient vers son Tâghût [ce qui est adoré en dehors d’Allah] en disant : « La raison contient des choses que ne comprennent pas les Textes. » ; ou « L’avis et l’analogie permettent des choses que ne permet pas le hadith. » ; ou encore : « Le sentiment et la vérité permettent des choses que ne permet pas la Législation. » ; ou encore « La politique comprend des choses que la Législation interdit. » ; ou encore « Les choses cachées impliquent des choses que les apparences renient. »

Ainsi, leur fausseté n’a aucune règle, au contraire de la Révélation qui est précise et conforme à ce qu’elle est, rapportée par le véridique et digne de confiance depuis Un Sage, Savant. » [As-Sawâciq Al-Mursalah (3/1051)]

Shaykh Fawzân dit :

Cette règle mentionne également que le musulman doit se soumettre à la preuve du Livre d’Allah et de la Sunna de Son Messager (salallahu ‘alayhi wasalam), sans s’y opposer par sa raison et lui donner priorité sur le Texte. Allah dit : « Non ! Par ton Seigneur ! Ils ne croiront pas tant qu’ils ne t’auront pas pris comme juge de leurs désaccords et qu’ils n’éprouvent aucune gêne pour ce que tu auras décidé, et qu’ils s’y soumettent complètement. » (An-Nisâ’, v.65)

La soumission et l’acceptation de ce qu’Allah et Son Messager ont dit est obligatoire, c’est une implication de la foi, le sens du terme « islâm » qui signifie : se soumettre à Allah par l’Unicité et l’obéissance, et se défaire du polythéisme et de ses adeptes. Il est donc obligatoire de se soumettre, d’accepter et d’obéir à ce qu’Allah et Son Messager ont dit, d’après la Parole d’Allah : « Ô vous les croyants ! Ne devancez pas Allah et Son messager. Et craignez Allah. Allah entend tout et Il sait tout. » (Al-Hujurât, v.1)

Le musulman se soumet donc aux ordres et interdictions d’Allah, et ne s’y oppose pas par sa raison, ne dit pas : « Ce hadith contredit la raison », ou ne donne pas priorité aux règles de rhétorique ou de logique sur les Textes, comme le font Al-Mu’tazilah et ceux qui les suivent.

Le musulman ne donne priorité à quoi que ce soit sur les Textes du Livre et de la Sunna. Ainsi, si un Texte du Livre d’Allah ou de la Sunna de Son Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam) parvient au musulman, il l’accepte et s’y soumet, ne s’y oppose pas par sa raison, et ne donne pas priorité à sa raison comme le font les adeptes de l’innovation parmi Al-Mu’tazilah et ceux qui ont emprunté leur voie parmi certains penseurs de notre époque qui ont rejeté des Textes authentiques du Sahîh Al-Bukhârî et autre car – selon eux – ils contredisent leur raison.

C’est là un grand trouble, la voie des hypocrites et des égarés qui donnent priorité à leur raison, pensées et passions sur le Livre d’Allah et la Sunna de Son Messager (salallahu ‘alayhi wasalam).

Allah dit : « Et quand on les appelle vers Allah et Son messager pour que ce dernier juge entre eux, une partie d’entre eux s’éloigne. Mais s’ils sont dans leur droit, ils viennent à lui, soumis. Ont-ils une maladie dans leur cœur ? Ont-ils des doutes ? Ou bien craignent-ils qu’Allah et Son messager soient injustes avec eux ? En fait, ce sont eux les injustes. La seule réponse des croyants, lorsqu’on les appelle vers Allah et Son messager, pour que ce dernier juge entre eux, est de dire : « Nous avons entendu et nous avons obéi ! » Voilà ceux qui réussissent. » (An-Nûr, v.48-51)

C’est une différence entre le croyant et l’hypocrite : l’hypocrite affiche la foi alors qu’intérieurement il n’est pas croyant, c’est pourquoi il ne se soumet pas aux ordres d’Allah et de Son Messager (salallahu ‘alayhi wasalam).

Le croyant se soumet en apparence et intérieurement, alors que l’hypocrite se soumet en apparence mais pas intérieurement. Il est donc obligatoire au musulman de se soumettre à la parole d’Allah et de Son Messager (salallahu ‘alayhi wasalam).

Allah dit : « Il n’appartient pas à un croyant ou à une croyante, après qu’Allah et Son Messager ont décidé d’une chose, d’avoir encore le choix dans leur façon d’agir. Et quiconque désobéit à Allah et à Son messager, s’est clairement égaré. » (Al-Ahzâb, v.36)

‘Umar Ibn Al-Khattâb a dit : « Ô gens ! Méfiez-vous de la raison en religion, car le jour de Abû Jandal je me suis vu rejeter l’ordre du Messager d’Allah (salallahu ‘alayhi wasalam) et chercher un avis personnel sans pour autant abandonner la vérité [c’est-à-dire qu’il s’est tout de même soumis à l’ordre du Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam) et que ce n’étaient que des pensées qui lui ont traversé l’esprit]. »

Le jour de Al-Hudaybiyyah ou du pacte de Al-Hudaybiyyah, cela fut très difficile aux Compagnons car ils voyaient cela comme une humiliation pour les musulmans. Ils considéraient le retour, l’abandon de la ‘Umrah et le pacte avec les polythéistes comme une humiliation pour les croyants, une victoire des mécréants, alors que cela fut tout le contraire. Le pacte de Al-Hudaybiyyah fut une victoire pour l’islam et les musulmans et une humiliation pour les mécréants, ses résultats furent à l’avantage des musulmans, et Allah le nomme « victoire » lorsqu’Il dit : « Nous t’avons certes accordé une victoire éclatante » (Al-Fath, v.1)

Le pacte de Al-Hudaybiyyah fut le prémisse de la libération de la Mecque, et le Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam) conclut un pacte avec les polythéistes pour cesser les combats et laisser les gens libres : celui qui voulait se rendre à Médine pouvait le faire, et celui qui voulait rejoindre Quraysh pouvait le faire. Cela donna donc l’occasion à ceux qui ne pouvaient émigrer et embrasser l’islam d’émigrer avant la libération de la Mecque, et les musulmans de la Mecque subirent moins de torts de la part des polythéistes, et tout cela fut à l’avantage des musulmans.

Lorsque cela apparut à ‘Umar par la suite, il regretta ce qu’il avait dit en ce jour.

Quant à Abû Bakr, il se soumit à ce que fit le Messager (salallahu ‘alayhi wasalam) et ne s’y opposa en rien, il calmait les Compagnons qui s’étaient énervés et leur disait : « C’est le Messager d’Allah, attachez-vous à ce qu’il dit. »

‘Alî a dit : « Si la science suivait la raison, l’essuyage sur le dessous des chaussures aurait été prioritaire sur le dessus, mais j’ai vu le Messager d’Allah (salallahu ‘alayhi wasalam) essuyer sur le dessus des chaussures. » [Sahîh Sunan Abû Dâwud (147)]

Il nous est donc obligatoire de nous soumettre sans opposition. Le Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam) essuyait sur le dessus des chaussures, donc nous devons le suivre et essuyer sur le dessus des chaussures, et ne pas nous y opposer par nos passions en disant :

« Non, il convient plutôt d’essuyer le dessous des chaussures car c’est ce qui est en contact avec la terre, touche la poussière, donc c’est ce qu’il convient d’essuyer avant tout, quant au dessus des chaussures, il est propre, éloigné de la terre. » Mais c’est l’ordre d’Allah et de Son Messager, et Allah est plus savant, donc il est obligatoire de suivre et ne pas s’y opposer. Allah dit :

« Mais s’ils ne te répondent pas, sache alors que c’est seulement leurs passions qu’ils suivent. Et qui est plus égaré que celui qui suit sa passion sans une guidée d’Allah ? Allah vraiment ne guide pas les gens injustes. » [Al-Qasas, v.50]

Si les Textes sont authentiques, il est obligatoire de s’y soumettre, même s’ils sont contraires à la raison ou la pensée de cet individu, car les Textes sont infaillibles, par la promesse d’Allah. Quant à la pensée et la raison, ils sont limités et sujets au manque.

Combien ont un avis aujourd’hui et pensent qu’il est correct, et au lendemain ou après quelques heures, constatent en fait que cela est faux, que le premier avis est faux. C’est une chose que nous pouvons constater en nous-mêmes, nous pensons que ce qui est juste est ceci, puis après quelques instants ou quelques heures, nous constatons que le premier avis était faux. Quant aux Textes du Livre d’Allah et de la Sunna de Son Messager, ils sont infaillibles, ne contiennent aucune erreur, ils sont en toute certitude la vérité, car ils sont révélés par un Sage, Digne de louange.

Allah dit : « Le faux ne l’atteint ni par devant ni par derrière : c’est une révélation émanant d’un Sage, Digne de louange. » [Fussilat, v.42]

L’auteur dit :

Qu’Allah soit bon envers vous. Parmi les causes du rejet des Textes dans le cœur, la parole et le fait de présenter la vérité comme étant le faux, et le faux comme étant la vérité. Comme dans la parole du Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam) :

« Certaines formes d’éloquence sont de la sorcellerie. » De même qu’il répondit à cet homme qui dit : « Ô Messager d’Allah ! Comment serais-je contraint à m’en acquitter pour celui qui n’a ni bu ni mangé ni parlé et n’a même pas crié ? On ne fait aucun cas de cela ! » en disant : « C’est un frère des devins » Quel est votre commentaire sur cela ?

Shaykh Fawzân répondit :

Le récit de Hamal Ibn An-Nâbighah que vous avez mentionné montre cela. Lorsqu’on chargea Hamal Ibn An-Nâbighah de s’acquitter du prix du sang pour le fœtus mort dans le ventre de sa mère en raison du crime, il s’y opposa, alors qu’il lui était obligatoire de s’y soumettre et ne pas s’y opposer. C’est une implication de la foi, mais il s’y est opposé en disant : Comment serais-je contraint à m’en acquitter pour celui qui n’a ni bu ni mangé ni parlé et n’a même pas crié ? On ne fait aucun cas de cela ! »

C’est-à-dire qu’il n’y a aucun prix du sang pour cela, alors que la Législation dit : non, il y a un prix du sang, car c’est une âme protégée et respectée. Hamal s’y est opposé et le Prophète a dit : « C’est un frère des devins » par reproche car les devins sont ceux qui rejettent la vérité, et cet homme a pris la direction des devins.

Il a utilisé la prose des devins par laquelle il a rejeté la vérité. La prose n’est pas blâmable en soi, mais elle est blâmée lorsqu’elle est utilisée pour s’opposer à la vérité, et c’est là la prose des devins par laquelle on rejette la vérité. Quant à la prose par laquelle on ne rejette pas la vérité, elle n’est pas blâmée.

L’auteur dit :

Qu’Allah soit bon envers vous. Le fait que l’ensemble des gens participe à ce qu’on appelle la politique, dans le sens qu’on lui donne actuellement, est-elle une voie légiférée sûre ?

Shaykh Fawzân répondit :

Parmi les fondements de Al-Mu’tazilah figure le commandement du bien et l’interdiction du mal, et ils l’expliquent par la révolte contre les gouverneurs. Ils nomment cela : commandement du bien et interdiction du mal, alors qu’il n’en est rien. Ce n’est pas un commandement du bien, mais c’est le mal en soi, car cela s’oppose à l’interdiction du Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam) de se révolter contre les gouverneurs qui ne sont pas mécréants, dont les œuvres ne les ont pas conduit à la mécréance.

Le Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam) a ordonné d’écouter et d’obéir, et de respecter les gouverneurs, même s’ils sont pécheurs, pervers, et ignorants, et ce tant qu’ils ne sont pas mécréants. Ceci en raison de la parole du Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam) : « Sauf si vous voyez une mécréance claire. » [Al-Bukhârî (6647) et Muslim (1709/42)]

Donc cela est contraire à la vérité, c’est le mal en soi, et ils nomment cela commandement du bien et interdiction du mal, alors qu’en vérité c’est là le mal en soi, c’est le commandement du mal et l’interdiction du bien. L’interdiction du bien qu’a ordonné le Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam). Cela compte parmi leurs fondements, les fondements de Al-Mu’tazilah.

Source : Al-Isbâh

Traduit et publié par les Salafis de l’Est

http://convertistoislam.over-blog.com

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